1ère édition avec le logo Défis
Fantastiques
02 octobre 1992
2ème édition sans le logo
Fighting Fantasy
Série : Auteur : Titre original : Traduit de l’anglais par: Illustration de la couverture :
Illustrations intérieures :
Année de l’édition Anglaise : Année de la traduction Française :
Sortie de l'édition Française : Edition Française : Collection :
Numéro d’édition : ISBN :
Nombre de paragraphes :
Défis Fantastiques n° 45(numérotation 1ère et 2ème édition) Keith Martin Tower of Destruction Mona de Pracontal Terry Oakes Pete Knifton
1991
1992
02 octobre 1992
(1ère édition avec le logo Défis Fantastiques)
Editions Gallimard (Folio Junior)
Un Livre Dont vous êtes le héros
682
2-07-056788-5
(1ère édition)
400
Résumé
Alors que vous menez une expédition, le calme glacé de l'hiver qui règne sur
les régions polaires que vous habitez est troublé par un phénomène
terrifiant. D'où vient-il, ce déluge de feu qui s'abat sur votre village,
détruisant tout sur son passage ? Qui commande à ces forces surnaturelles ?
Comment les arrêter ? Celui qui doit répondre à ces questions, c'est VOUS.
Et vous apprendrez ainsi que la sphère de feu dissimule un danger plus grand
encore - un danger qui menace tout Allansia !
Deux dés, un crayon et une gomme sont les
seuls accessoires dont vous aurez besoin pour vivre cette aventure. VOUS
seul déciderez de la route à suivre, des risques à courir et des créatures à
combattre. Bonne chance…
Informations
-
Dans la série anglaise, ce livre est
en réalité le numéro 46 chez Puffin Books.
- Ce livre est sorti uniquement dans
la 1ère et 2ème édition.
- Pour voir les différentes éditions
et variantes des livres de la série Défis Fantastiques
cliquez sur ce lien.
Nous
arrivons au 45ème livre dont vous êtes le héros, et il faut avouer que
depuis quelques temps, nous avons à faire à des livres de bonnes
qualités.
Est-ce
que
l’on
va
continuer
sur
cette
lancée
?
Et
bien
oui
et
non.
Keith Martin,
à
qui
l’on
doit
les
excellents « Vampire du Château
Noir » et « Le Sceptre Noir » est aux commandes du livre qui est sujet à la
présente critique. Même si « La Tour de la Destruction » est un bon livre,
il reste bien en dessous de ce que peut faire Keith Martin. Certes, il est
mieux que le Voleur d’Âmes, mais il reste néanmoins moins bien que les deux
autres livres susmentionnés. Mais le mieux est de voir pourquoi à travers ma
critique. Je vais commencer par les points positifs. Tout d’abord,
l’histoire. Dans sa première partie, elle est assez originale car notre
premier but est de poursuivre une tour volante, responsable de la
destruction du village du héros, et de la mettre hors d’état de nuire.
J’entends par original que ce n’est pas une mission très courante dans les
Défis Fantastiques et même dans les livres dont vous êtes le héros en
général. Par la suite, lors de la seconde partie, la tournure devient un peu
plus banale vu que nous devons tuer le méchant sorcier responsable de tous
ces carnages. Mais on ne va pas blâmer Keith Martin, car il a su imaginer un
boss aussi charismatique que terrifiant, et un combat final palpitant.
Concernant l’aventure en elle-même, la première partie (juste avant d’entrer
dans la tour de la destruction pour la première fois) reste pour moi la
meilleure. L’ambiance polaire est très bien retranscrite, et quelques
rencontres intéressantes viennent pimenter ce début d’aventure. (l’ermite et
le démon de fumée dans la cabine, la rencontre avec les barbares et celle
avec les Fantômes de Glace). Dans la seconde partie, à l’intérieur de la
tour, mon passage favori est le combat contre l’Orque Humain Super Champion,
ennemi féroce et bien imaginé. Pour terminer, ce que j’ai bien apprécié dans
la troisième partie, c’est-à-dire la Citadelle de Glace, c’est le passage où
le héros découvre un cimetière elfique complètement dévasté. Ce paragraphe
est vraiment très bien écrit, à la fois poétique et surnaturel. Même si cet
œuvre n’est pas la meilleure de Keith Martin, celui-ci décrit toujours les
scènes avec autant de talent. C’est un auteur dont j’apprécie la façon
d’écrire et de narrer les histoires. En parlant d’histoire, celle de ces
pauvres elfes massacrés est assez triste, autre bonne idée de l’auteur. On
imagine facilement la tristesse, et la haine, que peut ressentir le héros
dans ces moments-là. Cependant, je dirai qu’il manque quand même pas mal de
moments intéressants pour tenir en haleine le lecteur, car si l’on met les
(très) nombreux combats de côtés, il ne reste plus grand-chose pour donner
de rebondissement à cette aventure. Et l’aventure est longue, croyez-moi !
Du côté de la difficulté, Keith Martin a su bien la gérer. Bien évidemment,
il y a des objets à trouver, mais ceux-ci ne sont pas essentiels pour la
réussite de la mission, même si les avoir serait un avantage. D’un côté,
heureusement, car les énigmes à résoudre pour obtenir lesdits objets, ne
sont pas toujours évident à trouver. Je dirai que la grosse difficulté du
livre réside dans les nombreux combats, dont la plupart des habiletés des
créatures sont de 8, 9 et 10. Malgré tout ce que j’ai dit de bien pour
l’aventure, je trouve quand même que celle-ci s’essouffle lors de la partie
dans la Citadelle de Glace. Cette partie se résume à fouiller des habitants,
et ça devient vite lassant. On ne parvient plus à trouver cette bonne
ambiance polaire et prenante de la première partie, et c’est bien dommage.
Concernant les personnages que l’on croise, hormis le boss de fin et l‘Orque
Humain, aucun n’est vraiment digne d’intérêt. Au niveau des illustrations,
rien à redire, celles-ci sont belles, dommage qu’elles ne rajoutent rien de
plus à l’atmosphère du livre. Je déplore aussi le manque de moments
intéressants et de scènes mémorables, surtout venant de la part de l‘un de
mes auteurs préférés de livres dont vous êtes le héros.
En résumé, un bon bouquin bien écrit et possédant un bon scénario, mais qui
manque de quelques rebondissements (à part les combats) et quelques
personnages. L’ambiance de la première partie est bien rendue, un peu moins
vers la fin, et la difficulté est bien gérée. Malheureusement, peu de scènes
retiendront votre attention. Toutefois, contrairement à beaucoup de Défis
Fantastiques, « La Tour de la Destruction » nous propose un boss de fin
charismatique et une jolie bataille finale.
C'est sûr,
il ne faut pas être rebuté pas les déserts glacés et la froidure. Mais si
vous vous plongez dans ce Défis Fantastiques, vous ne pourrez qu'apprécier
l'intrigue en 2 temps (la Boule de Feu, puis la Tour de la Destruction
éponyme), la gestion du temps consécutive, le background elfique très
développé, les bonnes descriptions des lieux, le système de points
d'honneur, la difficulté inhérente à cette série (si on aime ça, bien sûr),
les divers bonus glanés çà et là, les multiples choix possibles, et surtout
l'histoire. Ce n'est certes pas du David Eddings, mais pour un livre dont
vous êtes le héros, je trouve cette histoire vraiment bien montée.