1ère édition avec le logo Défis
Fantastiques
04 mai 1993
2ème édition sans le logo
Fighting Fantasy
12 octobre 1996
Merci à
Lorin pour
le scan de la couverture de la deuxième édition sans le logo Fighting
Fantasy.
Série : Auteur : Titre original : Traduit de l’anglais par: Illustration de la couverture :
Illustrations intérieures :
Année de l’édition Anglaise : Année de la traduction Française :
Sortie de l'édition Française :
Edition Française : Collection :
Numéro d’édition : ISBN :
Nombre de paragraphes :
Défis Fantastiques n° 47(numérotation 1ère et 2ème édition) Paul Mason The Crimson Tide Mona de Pracontal Alan Craddock Terry Oakes
1992
1993
04 mai 1993
(1ère édition avec le logo Défis Fantastiques)
12
octobre 1996
(2ème édition
poche sans
le logo
Fighting Fantasy)
Editions Gallimard (Folio Junior)
Un Livre Dont vous êtes le héros
698
2-07-056873-3
(1ère édition)
2-07-050702-5 (2ème édition)
400
Résumé
La guerre civile ravage les îles du Levant ! De sanguinaires mercenaires
sèment la terreur et pillent votre village. Votre père est tué en tentant de
leur résister. Un tel crime ne doit pas rester impuni ! Vous en appelez au
juge de Yenshu, mais celui-ci refuse de vous venir en aide. Décidé à vous
venger par vos propres moyens, vous partez alors pour le monastère de
Baô-Tchou où les moines enseignent les arts martiaux. Initié aux meilleures
techniques de combat, vous allez affronter des créatures magiques et des
Samouraïs habiles à manier le sabre. Seul contre tous, vous menez une lutte
sans merci pour faire triompher la justice.
Deux dés, un crayon et une gomme sont les
seuls accessoires dont vous aurez besoin pour vivre cette aventure. VOUS
seul déciderez de la route à suivre, des risques à courir et des créatures à
combattre. Bonne chance…
Informations
- Ce livre est sorti uniquement dans
la 1ère et 2ème édition.
- Pour voir les différentes éditions
et variantes des livres de la série Défis Fantastiques
cliquez sur ce lien.
« Vous vivez dans un univers d'eau et de
boue. » J'ai dû lire cette phrase des vingtaines de fois, et pourtant, je ne
m'en lasse toujours pas, tant les Mercenaires du levant est un livre riche et
passionnant. On y incarne un jeune adolescent de treize ans qui vit dans un
petit village des Îles du Levant. Un beau jour, des mercenaires pillent votre
village, tuent votre père et enlèvent votre mère. Vous jurez à votre père
mourant qu'il sera vengé, et vous voilà parti à la tête d'une petite bande
d'enfants. Vous commencez donc en tant que gosse, et cela se ressent dans vos
statistiques : votre Habileté n'est égale qu'à 1d6 et votre Endurance à 2d6.
Mais votre quête sera amenée à durer, et au fur et à mesure que vous grandirez,
vous gagnerez en Habileté et en Endurance. Un total additionnel, la Férocité,
s'ajoute aux habituels : en gros, il détermine votre soif de sang.
Le scénario est original, du moins pour un Livres Dont Vous Êtes le Héros ; car
comme Paul Mason l'a dit lui-même, il s'est clairement inspiré des films de
sword&sorcery à la Conan, où les parents du héros sont tués au début, après quoi
celui-ci entreprend une longue quête initiatique afin de tuer à son tour les
meurtriers de papa et maman. Le livre est rythmé par un grand nombre de
situations marquantes, l'ambiance orientale mystique des Îles du Levant est
fascinante, et la variété des choix est impressionnante. Le lecteur de
l'Ancienne Prophétie appréciera les références à ce livre : on retrouve en
effet, outre le même cadre, pas mal de personnages, dont Meyor lui-même.
Le principal inconvénient du bouquin est clairement son côté one-true-path (un
seul chemin), qu'il faut cependant nuancer. Il n'y certes qu'une seule façon de
venger papa et de sauver maman, mais un grand nombre de fins alternatives ne
sont pas à proprement parler néfastes : on peut devenir marin, marchand ou
moine, par exemple. Au passage, une mention spéciale au paragraphe 72, qui me
colle encore des frissons à chaque fois que je le lis. Mais la complexité du
livre est accrue par le système de mots de passe, qu'il faut recueillir dans un
ordre bien précis de façon à ce qu'il forment une phrase qui nous permet
d'atteindre la meilleure des fins. Le problème est que la traductrice ne l'a pas
compris, si bien que le livre est techniquement impossible à finir dans sa
version française.
Mais même après être mort à plusieurs reprises, le livre nous offre tellement de
chemins différents qu'on le relit sans bouder son plaisir. Évidemment, les
amateurs de combats seront déçus, mais pour peu qu'on aime les livres au
scénario plus fouillé que « va tuer le sorcier au fond du donjon », ce livre est
clairement un must read. Pour moi, il s'agit là d'un des meilleurs Livres Dont
Vous Êtes le Héros.
Voici une
nouvelle critique, et après la perle qu’était « L’Arpenteur de la Lune », nous
avons le droit, ici, à un livre à l’intérêt largement au-dessous. Je le dis
ouvertement: je n’ai pas accroché aux « Mercenaires du Levant ». Autant j’avais
bien aimé la lecture, digne d’un vrai roman, de « L’Ancienne Prophétie » du même
auteur, autant cette lecture-ci m’a beaucoup déplu. Déjà, ça se ressent par
l’épaisseur du livre et par les paragraphes plutôt courts. L’ambiance et la
description étaient les points forts de Paul Mason, mais là, je n’ai trouvé
aucun des deux, au point même de me dire que je n’étais pas entrain de lire du
Paul Mason, tant les deux livres sont différents. Néanmoins, je vais quand même
vous dire ce que j’ai retenu de bien. Tout d’abord l’histoire est bonne, l’idée
de la vengeance d’un préadolescent est originale, et rien que pour ça, le livre
a le mérite d’être lu au moins une fois. La quête de la vengeance est un
sentiment que j’aime bien avoir au travers d’un livre ou d’un film. Pour donner
suite à ce que je viens de dire par rapport au préadolescent que nous incarnons
dans le livre, l’idée de ses caractéristiques et ses compétences qui se
développent au fil des années est aussi une bonne trouvaille. Dans la série
Défis Fantastiques, c’est plutôt quelque chose d‘inédit. Les illustrations du
livre sont de la même lignée que celles de l’ « Ancienne Prophétie » (normal,
c’est le même dessinateur) c’est-à-dire de bonne facture, à défaut d’être
exceptionnelles. Pour terminer avec les points positifs, les nombreux clins
d’oeils de son précédent tome sont très bien venues, car on y rencontre
plusieurs personnages vus dans l’ « Ancienne Prophétie », dont Merzai, le Gros
Roi Pouh-Tha et surtout, le Roi Meyor, héros que l’on incarne dans l’ « Ancienne
Prophétie ». Voilà, j’en ai fini avec les points positifs, passons à ce que j’ai
le moins aimé. En premier lieu, je citerai le manque flagrant d’ambiance, c’est
surtout du au style écrit minime (très peu de description entraînant des
paragraphes courts) et au manque d’événements. En effet, les régions que l’on
traverse sont censées être en pleine rébellion, mais en aucun moment on ne
ressent ça, et c’est bien dommage. Du coup, ça perd de la crédibilité. Côté
combats, c’est aussi le vide total. Certes, le (très) jeune homme que nous
incarnons n’est pas trop fait pour se battre, mais tout de même. Comme je l’ai
dit, toute la population est en révolte, et en ces temps troubles, les bagarres
sont légions, mais là, rien.. Je déplore également le manque d’événements
intéressants et encore moins marquants, ce qui est plutôt rare dans un livre
dont vous êtes le héros, je crois que ce n’est même encore jamais arrivé. Mais
là où le bat blesse, et Paul Mason ne s’est pas amélioré depuis l’ « Ancienne
Prophétie », c’est l’immense difficulté du livre. Il faut suivre un chemin bien
précis, être présent au bon moment pour récolter le mot-clé essentiel pour
accéder au paragraphe de fin. En plus, le livre est loin d’être linéaire, ce qui
entraîne beaucoup de possibilités de chemins. D’autre part, il n’y a aucune
logique flagrante quand au bon chemin à prendre : soit c’est du pur au hasard,
soit c’est de la chance. C’est bien dommage, ça casse le rythme du livre.
En résumé, un livre très moyen qui aurait pu être meilleur si Paul Mason n’avait
pas fait les mêmes erreurs que par le passé. Il est très bon quant il s’agit de
raconter une histoire, mais dès qu’il faut mettre des règles, c’est tout autre
chose. Du coup, son excellent récit perd de son intérêt à cause de son
one-path-true ultime. En plus de ça, le livre souffre d’un manque évident
d’ambiance et de rebondissement en tout genre. Paul Mason devrait mettre les
livres dont vous êtes le héros de côté et s’orienter plutôt vers les romans.